L' Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS), loin d’être seulement un nouvel enseignement règlementaire, est intimement liée au développement des compétences psychosociales (CPS) chez les jeunes.
Ces compétences, définies par l’OMS, jouent un rôle fondamental dans le développement, le bien-être et la capacité de chacun à interagir harmonieusement avec les autres. D'ailleurs, la proposition de programme EVARS du gouvernement en mars 2024, associait à chaque séance les compétences psycho-sociales que la séance permettait d'appuyer ou de développer.
On peut se demander, concrètement, comment l’EVARS contribue-t-elle à renforcer les compétences psychosociales ?
1. Les compétences psychosociales : qu’est-ce que c’est ?
En bref, les CPS, selon l’OMS, regroupent des aptitudes indispensables pour faire face aux défis sociaux, émotionnels et relationnels. Santé publique France les définit comme :
« La capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne, sur le plan personnel, social, émotionnel et cognitif. »
Ces compétences se regroupent en trois grandes catégories :
- Compétences cognitives (prise de décision, pensée critique, résolution de problèmes)
- Compétences émotionnelles (conscience de soi, gestion des émotions, estime de soi)
- Compétences sociales (communication, empathie, coopération)
En France, la promotion des compétences psychosociales (CPS) est de plus en plus reconnue comme un outil essentiel pour le bien-être et la réussite scolaire des élèves.
Pourquoi sont-elles si importantes ?
Dans le cadre scolaire, par exemple, développer les CPS peut avoir un impact très bénéfique sur les élèves et notamment :
- L’amélioration du climat scolaire : des élèves capables de gérer leurs émotions et de communiquer de manière bienveillante favorisent une ambiance de classe plus sereine.
- La prévention des violences et du harcèlement : l’empathie et la régulation des émotions, par exemple, sont des leviers puissants pour réduire les comportements agressifs.
- La réussite scolaire : plusieurs études montrent qu’investir dans les CPS améliore les résultats scolaires en raison d’une meilleure concentration et d’une réduction du stress.
En 2024 en France, cela s’est vérifié avec les programmes pilotes de “cours d’empathie” menés dans certaines académies. Ceux-ci ont démontré une baisse notable des situations de harcèlement et une nette amélioration de la cohésion de groupe (voir l’exemple de l’académie de Besançon).
2. L’EVARS/EARS : un cadre officiel pour consolider les CPS
L’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS ou EARS), bénéficie en France d’un ancrage légal à travers l’article L.312-16 du Code de l’éducation, imposant au moins trois séances par an et par niveau. Ce cadre réglementaire ouvre une opportunité concrète de développer les CPS, car chaque séance touche à des thématiques liées :
- au respect de soi et d’autrui,
- à la gestion des émotions (désir, frustrations, peur du rejet…),
- à la communication (exprimer ses limites, écouter l’autre),
- à la prise de décision (s’écouter, faire des choix éclairés face à la pression du groupe).
Chaque séance EARS peut ainsi être associée aux CPS ciblées. Par exemple :
- Séance sur le consentement : empathie, communication non violente, affirmation de soi
- Séance sur les réseaux sociaux : esprit critique, respect des différences
- Séance sur la prévention (IST, contraception) : prise de décision, gestion de l’information, réflexion critique
En s’appuyant sur ce cadre, les enseignants peuvent donc, de façon très pratique inscrire le développement de ces compétences dans leurs projets pédagogiques.
Zoom sur les acteurs engagés
En France, de plus en plus de structures s’engagent pour le développement des CPS.
Le collectif des associations pour les CPS (ex. Scholavie, ZamiZen, LiliCool, Ecolhuma, etc.) propose ainsi de nombreuses ressources et des formations pour aider les établissements à mieux intégrer ces compétences dans les programmes.
De la même manière, Lift intègre les CPS dans ses modules EVARS en veillant à indiquer distinctement pour chaque module les CPS travaillées.
Conclusion
L’EVARS, au-delà d’une obligation légale, représente un catalyseur de développement des compétences psychosociales chez les jeunes. Grâce à des séances ciblant explicitement ces compétences (empathie, gestion des émotions, communication non violente, etc.), les élèves gagnent en bien-être et en estime de soi ; développent leur respect envers eux-mêmes et les autres ; et renforcent leur sens critique et leur responsabilité dans leurs choix.
Pour tirer parti de ce potentiel, il est indispensable :
- d’outiller correctement les animateurs (via des formations et des ressources pédagogiques objectives et concrètes) ;
- de coordonner l’action éducative avec les familles (co-éducation) ;
En investissant dans l’EVARS/EARS, nous investissons dans la capacité de nos futurs adultes à vivre de manière épanouie et responsable. Et chez Lift, nous sommes convaincus que cette mission commence dès le plus jeune âge. Cliquez ici pour découvrir notre approche.