Éducation à la sexualité à l’école (devenue EVARS) : un programme pour septembre 2025

L’EVARS, le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, sera mis en place dès 2025. Consensus

La mise en place de l’EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) – anciennement Programme d’éducation à la sexualité à l’école – suscite depuis plusieurs mois de vifs débats dans l'actualité. Depuis quelques jours, un consensus a enfin été trouvé pour officialiser un programme progressif, de la maternelle au lycée, tout en renforçant la formation des enseignants et en tenant compte des craintes exprimées par les différents acteurs - enseignants, parents et familles. Cet accord, voté à l'unanimité le 29 janvier par le Conseil supérieur de l’éducation, devrait faciliter la mise en œuvre du nouveau programme dès la rentrée 2025.

Tensions et enjeux : ce qu’il faut comprendre.

Depuis la loi de 2001, les établissements scolaires ont l’obligation de dispenser trois séances annuelles par niveau dédiées à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Or, seuls 15 % des élèves en bénéficieraient réellement*.

Les discussions autour de l’EVARS s’inscrivent donc dans un triple enjeu :

S'assurer qu'un programme soit mis en place pour prendre des actions concrètes dans la prévention et la protection des mineurs, et pour leur donner des repères fondamentaux dans leur épanouissement et le rapport à eux-mêmes, aux autres et au monde.

Ecouter et répondre aux craintes exprimées par les différents acteurs sur le terrain, notamment les établissements scolaires, partagés entre la nécessité de transmettre des connaissances essentielles , la difficulté à faciliter le dialogue avec les familles  et le peu de ressources mises à disposition pour mettre en oeuvre ces séances;

Prendre en compte les oppositions pour trouver une version de programme qui puisse correspondre aux attentes du plus grand nombre.

Quelles modifications ont été apportées ?

1. Des contenus progressifs, adaptés à chaque âge

En maternelle et au primaire, l’accent est mis sur la vie affective et relationnelle, sur la prévention du harcèlement et des violences, comme distinguer ce qu’on peut garder pour soi d’une situation à signaler. Au collège et au lycée, une ouverture plus large sur la sexualité proprement dite (puberté, contraception, prévention des IST), avec une ambition de former des citoyens éclairés et capables de prendre des décisions responsables. Les notions qui faisaient débat ont été revues, comme par exemple l'identité genre qui est abordée de façon moins importante.

2. Plus de souplesse dans la mise en place des trois séances obligatoires par niveau

Le principe des trois séances par an (loi de 2001) est réaffirmé. Toutefois, les syndicats ont obtenu une répartition plus flexible selon le projet d’établissement. Cet assouplissement devrait permettre de mieux cibler les besoins de chaque structure.

3. La formation et l’accompagnement des établissements et des enseignants est renforcée

A partir du second semestre 2025, les enseignants bénéficieront d’une formation plus approfondie, afin de se sentir à l’aise pour animer ces séances et répondre aux questions des élèves ; le ministère s’engage également à diffuser des ressources adaptées aux spécificités de chaque niveau.

Une avancée collective à consolider

Après de nombreuses concertations et validations, l’EVARS franchira un cap décisif en septembre 2025, en étant officiellement intégrée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale et appliquée dans tous les établissements scolaires. Toutefois, son succès dépendra largement : du soutien matériel et humain que l’éducation nationale allouera effectivement pour la formation et l’accompagnement ; de l’implication des chefs d’établissement et de leurs équipes pédagogiques qui joueront un rôle crucial dans la mise en place et la coordination de ce programme ; et du dialogue établi avec les familles, afin de les informer, les concerter et faciliter mise en place de ce projet pour assurer, in fine, le bien-être et la protection des élèves.

Alors qu’aujourd’hui, les chiffres nous alertent sur l’urgence de mettre en place ce programme, L’EVARS peut être un levier puissant pour protéger les jeunes, transmettre des valeurs fondamentales de respect de soi et des autres les accompagner afin qu’ils puissent s’épanouir. C'est une mission à laquelle nous oeuvrons chez Lift, avec notre solution qui facilite la mise en place de ces séances et que vous pouvez découvrir en cliquant ici.
Ensemble, permettons aux jeunes de s’épanouir pleinement dans leur rapport à eux-mêmes, aux autres et au monde.

*Source :  un rapport du CESE